par R. BEAUSSILLON*, Y. BENDERITTER*, J. CHYBA**
* Centre de Recherches Géophysiques du C.N.R.S. Pouilly sur Loire, France
** Karlovy University Prague, Tchécoslovaquie
Après avoir appliqué la méthode magnéto-tellurique à la
recherche de structures profondes du type pétrolier, les géophysiciens
s'intéressent maintenant à la détection de structures
plus superficielles à l'échelle minière. La mise en œuvre
facile d'un appareillage léger élaboré à cette
fin permet des mesures rapides, à raison d'un sondage toutes les vingt
minutes et ceci pour des profondeurs d'investigation pouvant atteindre plusieurs
centaines de mètres; ce qui place la méthode magnéto-tellurique
dans une position très avantageuse par rapport aux autres méthodes
géophysiques. De telles profondeurs d'investigation sont obtenues en étudiant
le champ électromagnétique naturel à des fréquences
supérieures à 1 Hz. Il n'y aurait aucune difficulté si
les grandeurs mesurées étaient plus fortes. Rappelons que la
densité spectrale moyenne du champ magnétique est de l'ordre
du à 10
Hz et qu'elle est approximativement 100 fois plus faible à 1000
Hz. Celle du champ électrique est d'environ 1
V/50m/
à 10
Hz, 50 mètres étant la longueur de ligne la plus couramment utilisée.
On, surtout dans les régions industrialisées, les champs parasites
sont quelquefois plus intenses que les champs naturels. Pour ces raisons on
peut envisager l'utilisation d'une source artificielle afin de créer
des champs beaucoup plus forts que les champs naturels et si possible que les
champs parasites. Encore faut-il que cette source réponde aux conditions
imposées par la théorie magnéto-tellurique développée
par Cagniard [1].
Dans la suite du texte nous exposerons quelques considérations sur l'emploi
de différentes sources artificielles. Dans les calculs des champs crées
nous utiliserons les valeurs numériques données par Vechev [2]
dans l'hypothèse approximative d'un demi-espace homogène. Nous
reprendrons les unités employées par Cagniard [1] à savoir
le milivolt par kilomètre (mV/km) pour le champ électrique, le
gamma ()
pour le champ magnétique, le kilomètre (km) pour les
longueurs l'ohm-mètre (
m)
pour les résistivités et l'ampère
(A) pour l'intensité du courant électrique.